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Couleur de la vie
16 juin 2015

L'autre histoire de la fin de Ben Laden

D'après l'enquête du journaliste Seymour M. Hersh, la théorie selon laquelle des interrogatoires musclés auraient permis de localiser Oussama Ben Laden ne serait que pure fiction. Quatre ans après l'assassinat d'Oussama ben Laden au Pakistan, plusieurs questions subsistent sur les circonstances dans lesquelles les forces d'élite américaines ont mené leur opération. La mort du cerveau du 11 septembre sous les balles des Navy SEALs serait en fait très différente du récit livré par le gouvernement et l'armée américaine, selon un article polémique publié dans la "London Review of Books" par une figure du journalisme d'investigation, Seymour M. Hersh. Récompensé par le prix Pulitzer en 1970 pour avoir révélé le massacre de My Lai pendant la guerre du Vietnam, Hersh écrit sur l'armée américaine depuis plusieurs décennies. Il est un contributeur régulier du New Yorker depuis 1993. D'après le journaliste de 78 ans, ben Laden ne se cachait pas au Pakistan mais était plutôt le prisonnier très surveillé de l'armée pakistanaise. Celle-ci aurait eu non seulement connaissance du lieu où il se trouvait, et l'aurait assigné à résidence en acceptant pour cela des fonds provenant d'Arabie Saoudite. La théorie selon laquelle des interrogatoires musclés auraient permis de localiser Oussama ben Laden serait ainsi une pure fiction. "Le mensonge le plus criant (des Etats-Unis) soutient que deux des plus hauts gradés de l'armée pakistanaise, Ashfaq Parvez Kayani et Ahmed Shuja Pasha, n'ont jamais été informés de la mission américaine. Il s'agit toujours de la position officielle de la Maison Blanche, en dépit des interrogations soulevées par plusieurs enquêtes, dont celle de Carlotta Gall dans le New York Times du 19 mars 2014" écrit Seymour M. Hersh. Plusieurs journalistes et chercheurs affirment en effet avoir recueilli des confidences de différentes responsables pakistanais qui contredisent largement la version officielle. En vérité, les autorités américaines présentes au Pakistan auraient été informées du lieu de résidence de ben Laden par un informateur, contre une récompense de 25 millions de dollars. Selon cette hypothèse, les Navy SEALs n'auraient pas eu besoin de combattre pour arriver jusqu'à la chambre où se trouvait leur cible. Ben Laden n'aurait donc pas répliqué par les armes. Les forces d'élites américaines auraient en fait calmement investi le bâtiment, avant d'abattre leur cible désarmée. Selon Seymour M. Hersh, le corps d'Oussama ben Laden n'aurait pas non plus été laissé en mer, tel que l'affirment les déclarations officielles et d'autres éléments rapportés. Les restes de son corps criblé de balles auraient étés dispersés par les Navy SEALs depuis leur hélicoptère alors qu'ils regagnaient l'Afghanistan. Pour ce journaliste d'investigation chevronné, "le mensonge de haut niveau est encore aujourd'hui le modus operandi de la politique américaine, de même que les prisons secrètes, les attaques de drones, les raids nocturnes de forces spéciales, et l'éviction des éventuels réfractaires".

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  • La couleur de la vie est ce qui permet à chacun de s'identifier, comme heureux, triste, combatif, permissif, attentiste... Pour moi, tous ces sentiments sont autant d'expériences que j'aime partager.
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