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Couleur de la vie
25 mai 2021

Améliorer les relations avec l'Islam

Même au milieu de la crise actuelle, certains groupes musulmans ont rejeté cet effort en raison de leur désapprobation totale de toute implication américaine. Cette position est basée sur une caractérisation biaisée des relations américaines avec le monde islamique, largement fondée sur les récits post-11 septembre. Cependant, la situation actuelle offre une nouvelle plate-forme de coopération qui devrait être adoptée et non rejetée.
Tout d'abord, on ne peut nier que de nombreux aspects de la politique américaine ont nourri la méfiance et la haine des musulmans et des arabes envers l'Amérique. L'implication des États-Unis au Moyen-Orient a été motivée par le soutien de régimes dictatoriaux ou d'interventions visant à faire progresser sa position stratégique et à garantir l'approvisionnement en pétrole. En outre, depuis la naissance de l'État d'Israël, les États-Unis se sont engagés envers l'idéal sioniste, souvent face au sort des Palestiniens déplacés; le prix a été la perte de soutien parmi les musulmans à travers le monde. Pour une grande partie du public américain, pendant ce temps, la guerre contre le terrorisme »a été, en fait, une guerre contre l'islam.
Cependant, les relations complexes de l'Amérique avec les musulmans ne peuvent être réduites à ces seuls cas négatifs. Il existe également de nombreux exemples de collaboration américano-musulmane et, aujourd'hui, l'évolution des intérêts rapproche les deux. Pour chaque exemple de l'impérialisme américain, il existe un contre-exemple d'une politique américaine «anti-coloniale». Par exemple, ce sont les pressions américaines qui ont obligé la Grande-Bretagne et la France à mettre fin à leur occupation des Suez en 1956. Le soutien américain aux moudjahidines a aidé à mettre fin à l'occupation soviétique en Afghanistan dans les années 1980. Plus récemment, une intervention dirigée par les États-Unis a mis fin au massacre de musulmans en Bosnie et au Kosovo.
Diverses interventions américaines dans l'intérêt de la liberté de religion ont aidé les minorités musulmanes, comme dans le cas des musulmans chinois. Le rapport 2010 du Département d'État sur la liberté de religion dans le monde a critiqué les actions des autorités chinoises, allant de l'enlèvement forcé du foulard de femmes musulmanes à la confiscation de passeports, en passant par la prévention des musulmans contre le Hadj et l'emprisonnement de militants et des membres de leur famille. Si le sort des musulmans chinois s'améliore à l'avenir, ils devront sans doute beaucoup à la pression américaine sur la Chine.
Sur les 7 millions de musulmans américains, deux sur trois sont nés à l'étranger. Certains sont venus aux États-Unis en tant que réfugiés. Ces groupes comprennent des cas bien connus de Bosnie, d'Irak et de Somalie, ainsi que des groupes moins connus tels que les musulmans cham du Cambodge et les Turcs de Meshket (Ahiskalilar) d'Asie centrale. Fidèles à leur héritage historique, les États-Unis ont continué de fournir un refuge aux musulmans fuyant les persécutions, les conflits et la guerre.
La collaboration américano-musulmane pendant le printemps arabe a encore renforcé cette relation. Alors que l'auto-immolation de Mohamed Bouazizi a déclenché des manifestations à grande échelle en Tunisie, des dépêches entre diplomates américains et dirigeants autocratiques du Moyen-Orient, révélées par WikiLeaks, ont décrit une corruption de palais étendue, fournissant du carburant supplémentaire aux manifestations.
En Égypte, la réticence initiale des États-Unis à appeler à l'éviction de l'allié de longue date Hosni Moubarak a cédé la place au soutien prudent du président américain Barack Obama envers les manifestants et aux avertissements sévères contre le recours à la violence. Prenant cette approche pour soutenir le printemps arabe un peu plus loin, la secrétaire d'État Hillary Clinton a promis que les États-Unis travailleraient avec Al-Nahda en Tunisie parce que l'Amérique respecte le droit du peuple tunisien de choisir ses propres dirigeants. » La collaboration entre la Ligue arabe et les États-Unis sur la Libye offre un dernier exemple dans lequel l'intervention dirigée par l'OTAN a vu les forces américaines combattre aux côtés de celles de plusieurs pays arabes.
Dans l'ensemble, l'administration Obama a fait preuve d'un leadership équilibré tout au long des événements de l'année dernière. L'attitude trop prudente de l'administration a signalé un passage de l'intervention énergique de l'ère Bush à un véritable dialogue et à un engagement calculé avec un éventail de groupes dans la région, y compris les islamistes.

Cette nouvelle approche américaine semble bien accueillie par les musulmans. Comme l'indique le sondage d'opinion publique arabe Brookings 2011, les opinions favorables aux États-Unis dans la région s'élèvent à 26%. Bien que toujours faible, il s'agit d'une augmentation significative par rapport à 10% en 2010. De plus, 24% des personnes interrogées pensaient que les États-Unis avaient joué un rôle constructif dans le printemps arabe, ne le plaçant derrière que la Turquie et la France.
L'implication américaine dans les affaires musulmanes en général - et pendant le printemps arabe en particulier - ne peut clairement pas être caractérisée comme ayant simplement une intention malveillante. Cela ne veut pas dire que le climat des relations entre les musulmans et l'Amérique a atteint une chaleur optimale, ni qu'une intervention de type Libye en Syrie menée par les États musulmans et l'Amérique serait sûre de réussir. Mais il est temps de rejeter la position réactionnaire à courte vue selon laquelle l'intervention est suspecte uniquement parce que les États-Unis la soutiennent. Mettre fin aux effusions de sang devrait être la priorité - ne pas empêcher l'implication américaine à tout prix.

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  • La couleur de la vie est ce qui permet à chacun de s'identifier, comme heureux, triste, combatif, permissif, attentiste... Pour moi, tous ces sentiments sont autant d'expériences que j'aime partager.
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